Paris: 15 Jours de Nourriture en Cas de Catastrophe

Paris: 15 Jours de Nourriture en Cas de Catastrophe

La réserve alimentaire de Paris : une autonomie de seulement 5 à 7 jours en cas de catastrophe

La ville de Paris, qui compte plus de 2 millions d’habitants, dispose d’une réserve alimentaire en cas de catastrophe naturelle ou d’une autre situation exceptionnelle. Cependant, cette réserve est limitée et ne permettrait aux habitants de tenir qu’une période très courte en complète autonomie.

Une étude approfondie menée par l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) a révélé que Paris pourrait nourrir ses habitants pendant seulement 5 à 7 jours en cas d’arrêt de l’approvisionnement alimentaire. Pour subvenir aux besoins alimentaires des Parisiens, il faudrait 3 090 tonnes de denrées quotidiennes. Or, les réserves actuelles de nourriture de la capitale ne permettent pas de tenir plus d’une semaine en autosuffisance.

Les raisons de cette autonomie alimentaire limitée sont multiples. Tout d’abord, la production alimentaire de Paris reste relativement faible. Les exploitations agricoles de la capitale ont produit seulement 240 tonnes de fruits et légumes en 2023, ce qui est bien en deçà des besoins estimés pour nourrir toute la population. De plus, la plupart des denrées alimentaires sont livrées par camion, ce qui rendrait la ville particulièrement vulnérable en cas de crise et de paralysie du réseau routier.

La ville de Paris prend des mesures pour renforcer son autonomie alimentaire

Face à ces résultats alarmants, la ville de Paris a pris des engagements pour augmenter son délai d’autonomie alimentaire de 7 à 100 jours. Pour atteindre cet objectif ambitieux, un réseau de « greniers de proximité » sera déployé, assure la municipalité. Des espaces souterrains seront investis pour servir de zones de stockage alimentaire. Ce projet débutera par l’identification préalable de ces réserves stratégiques.

L’étude a également mis en évidence l’absence de diversité des modes d’approvisionnement en denrées alimentaires. En effet, 95 % des denrées transitent vers la capitale par camion. La municipalité se tourne donc vers le transport fluvial et ferroviaire pour organiser de nouveaux modes de ravitaillement. Ce tout nouveau fonctionnement sera présenté au conseil municipal prévu en novembre 2024 et devrait renforcer l’autonomie et la diversité alimentaire de la ville.

Conclusion

La réserve alimentaire de Paris est insuffisante pour faire face à une catastrophe naturelle ou à une autre situation exceptionnelle. La ville doit donc prendre des mesures pour renforcer son autonomie alimentaire et diversifier ses modes d’approvisionnement. Le projet de « greniers de proximité » et l’utilisation du transport fluvial et ferroviaire sont des étapes importantes dans cette direction. Il est crucial que la municipalité continue à travailler sur cette question pour assurer la sécurité alimentaire de ses habitants.

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